Des laïcs pour l’avenir de l’Église

L’Église c’est l’assemblée des disciples de Jésus de Nazareth. Ce dernier, après sa résurrection, leur a donné la consigne de faire d’autres disciples. La cause principale du problème actuel de l’Église est d’avoir oublié de former des disciples. Nous avons été sacramentalisés sans être évangélisés. Il n’est pas suffisant d’être dûment baptisé et confirmé pour être disciple. On ne naît pas disciple, on le devient; et pour le devenir il faut fréquenter Jésus de Nazareth, notamment dans les Écritures, pour assimiler sa pensée, sa pratique, ses choix de vie, bref toute sa vie pour s’en inspirer dans la conduite de notre propre vie. Et pour vivre en communauté de façon solidaire et fraternelle, prémisse du Royaume, selon le souhait de Jésus.

Constatations

L’élévation du niveau de culture dans notre société fait en sorte que le discours chrétien tenu depuis de nombreuses générations n’est plus crédible aujourd’hui. Pour la même raison, la pratique traditionnelle centrée sur les sacrements n’est plus signifiante pour nos contemporains. La preuve en est que la très grande majorité ne va plus au principal sacrement qu’est l’eucharistie.

Les autorités religieuses de notre Église n’ont pas pris le temps d’identifier et d’interpréter les signes des temps ― ce que Jésus reprochait déjà à ses contemporains ― alors que nous vivons des changements considérables que peu de générations ont connus. De sorte que des décisions importantes pour l’avenir de l’Église ne sont pas prises.

Jusqu’à tout récemment la transmission de la foi se faisait verticalement à travers la hiérarchie. Ce n’est plus le cas aujourd’hui pour une foule de raisons. Dorénavant la transmission se fait de façon horizontale, de personne à personne et notamment par les médias sociaux. Comme il y aura de moins en moins de prêtres, cette transmission reposera sur des laïcs; il y aura aussi de moins en moins d’agents de pastorale faute d’argent pour les payer.

Que faire?

La foi se transmet de croyant à croyant. Pas besoin d’avoir fait des études de théologie pour comprendre l’essentiel du message de Jésus et le mettre en pratique, car c’est la pratique qui compte.

L’avenir de la transmission de la foi dépendra de personnes qui se laisseront interpellées par le message de Jésus de Nazareth et prendront le temps de redécouvrir le vrai visage de Dieu qu’il est venu nous révéler. C’est un prérequis exigé par notre époque. Avant de chercher à transmettre notre foi, il faut s’assurer de la justesse de ce que nous voulons transmettre, sinon nous risquons de mériter le reproche que saint Paul adressait à ses coreligionnaires juifs :

 

« Certes, je peux témoigner en leur faveur qu’ils sont pleins de zèle pour Dieu, mais leur zèle n’est pas éclairé par la connaissance. » – Rm 10,2

 

Frédéric Lenoir nous invite à revoir l’idée de Dieu dont nous avons hérité.

« Dieu est un concept saturé. On a trop parlé de Dieu. Trop parlé au nom de Dieu. Et de manière totalement contradictoire. À tel point que le mot lui-même a presque perdu toute signification. Hannah Arendt l’a fort bien écrit dans La Vie de l’esprit (1978) : « Ce n’est certainement pas que Dieu est mort, car on en sait aussi peu là-dessus que sur son existence […], mais c’est sans doute que la façon dont on a pensé Dieu pendant des siècles ne convainc plus personne : si quelque chose est mort, ce ne peut être que la manière traditionnelle de le penser. » – Lenoir, Dieu, Entretiens avec Marie Drucker, Éd. Robert Laffont, 2011, p.248-249

François Varone a écrit une trilogie dont les titres sont les suivants :

            Ce Dieu absent qui fait problème.

            Ce Dieu censé aimer la souffrance.

            Ce Dieu juge qui nous attend.

Après les avoir lus, j’estime qu’ils sont très pertinents pour atteindre les deux objectifs fondamentaux de renouveler notre compréhension de la foi chrétienne et d’apprendre à la transmettre dans un langage signifiant pour nos contemporains.

Les groupes seront convoqués les mercredi matin, jeudi soir et vendredi matin.  Il s’agit de choisir le journée qui vous convienne le mieux, je propose donc pour la saison prochaine de commencer avec son premier livre Ce Dieu absent qui fait problème. Il y aura un groupe le lundi soir qui a déjà travaillé le premier livre alors nous continuerons avec son deuxième livre Ce Dieu censé aimer la souffrance.

L’idéal est de se rencontrer une fois par semaine pour un partage virtuel d’une heure.

Pour l’organisation de la prochaine saison, nous aimerions savoir :

  1. Si vous désirez participer avec nous et si oui, quel groupe voulez-vous joindre?
  2. La fréquence d’une fois par semaine vous convient-elle? Préféreriez-vous aux deux semaines?

Pour vous inscrire avant le 15 août, ou obtenir plus d’informations, écrivez à jvmichel.cantin@videotron.ca.

 

Michel Cantin                                                                                   17 juillet 2024