Adoration
Une heure d’adoration est vécue à l’église de Valcourt de 15h00 à 16h00 les lundis, mardis, mercredis et jeudis. Cette heure est précédée d’un chapelet médité de 14h30 à 15h00.
Soyez les bienvenus lorsque cela vous convient et vous appelle!
Nous avons maintenant un tableau blanc comportant les intentions de prière pour la semaine. Chaque semaine les intentions sont changées le lundi. Vous pouvez ajouter des noms de personnes que vous portez dans vos prières et que vous souhaitez voir portées par la communauté.
Sainte Kateri Tekakwitha
LE LYS DES AGNIERS
KATERI TEKAKWITHA 1656-1680
Sa vie
Kateri Tekakwitha est née en 1656 d’une Algonquine et d’un chef Iroquois de la tribu de la tortue, dans le village Agnier d’osssernenon, aujourd’hui Auriesville, dans l’État de New York. Sa mère avait vécu au poste français des Trois-Rivières et était chrétienne. La fillette a 4 ans quand une épidémie de vérole se déclare dans la bourgade, emporte ses parents et son jeune frère et la laisse les yeux malades et le visage grêlé. Elle est accueillie par un oncle et élevée par ses tantes. Comme elle ne peut pas supporter l’éclat de la lumière du jour, on la surnomme Tekakwitha : celle qui avance en tâtonnant.
En 1666, une expédition française contre les Agniers oblige sa tribu à se réfugier dans la forêt pour y passer l’hiver. Tekakwitha accompagne les siens sur la rive nord de la rivière Mohawk, à la mission Saint-Pierre de Gandaouagué. C’est là qu’elle rencontre pour la 1ère fois des missionnaires jésuites. Elle est frappée de leurs manières affables et de leur piété. Elle s’occupe des travaux domestiques et est habile à manier l’aiguille pour décorer chemises et mocassins et confectionner des colliers. Elle participe aux travaux des champs, aux cueillettes de fruits et à la récolte des légumes.
Elle doit subir les heurts de sa famille lorsqu’elle refuse l’époux qu’on lui propose. Quand le jésuite Jacques de Lamberville lui rend visite à l’automne 1675, elle demande le baptême. Après un catéchuménat de six mois, elle est baptisée le jour de Pâques 1676 sous le nom de Kateri. Pendant plus d’un an, sa famille continue de la persécuter et la prive de nourriture parce qu’elle ne veut pas travailler le dimanche. On lui lance des pierres quand elle se rend à la chapelle pour prier, et une de ses tantes l’accuse même d’avoir une liaison avec son oncle. Le Père de Lamberville lui conseille alors d’aller vivre à la mission Saint-François-Xavier, sur la rive sud du Saint-Laurent, en face de Montréal.
Dans ce village, elle retrouve d’autres chrétiens et les jésuites qu’elle avait rencontrés en 1666. Kateri fait sa première communion le jour de Noël 1677. Elle passe des heures en prière à la chapelle. Durant la chasse d’hiver, elle continue ses exercices de piété tout en se livrant aux travaux communs, et se fait un oratoire d’une croix taillée dans un arbre, près d’un ruisseau. D’autres épreuves fondent sur elle quand elle est accusée d’avoir couché avec l’époux d’une autochtone et que sa famille veut la forcer à se marier. Elle ne peut réaliser son désir de fonder une communauté de religieuses autochtones, mais elle fait vœu de chasteté le 25 mars 1679. Accablée de migraines, d’une fièvre lente et d’un grand mal d’estomac, elle meurt le 17 avril 1680, à l’âge de 24 ans. Elle a été béatifiée par le pape Jean-Paul II le 22 juin 1980 et canonisée le 21 octobre 2012 par le pape Benoît XVI.
Sa spriritualité
Quand Tekakwitha prend soin des jésuites de passage, ceux-ci remarquent sa réserve et sont touchés de sa modestie et de sa douceur. De son côté, elle est attirée par leurs manières, leur assiduité à la prière et les exercices qu’ils pratiquent. Depuis cette rencontre, elle entretient le désir de devenir chrétienne. Habile travailleuse, elle mène une vie effacée, à cause de la faiblesse de sa vue, mais participe aux tâches communes de la vie de la tribu : cueillette des fruits, ramassage du bois, couture, participations aux expéditions de chasse, préparation des repas.
Lorsqu’elle se prépare au baptême, elle suit les instructions avec une telle ferveur que le jésuite l’initie en détail à la vie chrétienne et l’admet au sacrement six mois plus tard. Tous les membres de la tribu sont unanimes à faire l’éloge de la conduite de la jeune catéchumène. Plus tard, le Père de Lamberville lui rendra le témoignage qu’elle ne s’était jamais relâchée de sa ferveur première, même quand la persécution des siens s’abattit sur elle. Lorsqu’elle se rend à la mission Saint-François-Xavier, le jésuite la recommande à son confrère en ces termes : « Je vous envoie un trésor, gardez-le bien! »
La direction spirituelle de Kateri est confiée au Père Cholenec qui ne tarde pas à l’admettre à la première communion. Elle manifeste une véritable faim de l’eucharistie et veut s’unir plus intimement aux souffrances du Christ. Son biographe, le Père Chauchetière, dira que la devise de toute sa vie était : « Qui est-ce qui m’apprendra ce qu’il y a de plus agréable à Dieu afin que je le fasse? » L’église devient presque sa demeure. Elle y arrive à quatre heures du matin, assiste à la première messe de l’aube, et à une autre au lever du soleil. On la retrouve devant le tabernacle plusieurs fois par jour et le soir pour la prière commune.
Ardente priante, elle développe une vie intérieure dont l’élan d’amour trouve à s’exprimer avec les autres. Elle prie pour que son peuple accueille la Bonne Nouvelle de l’Amour qui la fait vivre, jeûne et se livre même à des actes de mortification excessifs qu’elle abandonne rapidement sur l’avis de son directeur spirituel.
Elle répond à une veuve qui l’incite à se marier : « Si vous estimez tellement le mariage, convolez! Quant à moi, tout ce que je désire, c’est la paix! » Une visite aux Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal lui inspire le désir de se consacrer à Dieu. Avec son amie Marie-Thérèse Tegaiaguenta et la huronne Skarikions, elle veut fonder un monastère à l’île aux Hérons. Ce projet n’a pas de suite, mais elle fait vœu de chasteté : « La chose était si nouvelle, écrit le Père Cholenec, que je crus ne devoir rien précipiter (……) après avoir bien examiné sa conduite et les grands progrès qu’elle faisait en toute sorte de vertus et surtout avec combien de profusion Dieu se communiquait à sa servante, il me sembla que ce dessein de Kateri ne pouvait venir que de Lui. »
Le sens du geste
Adorer le Saint-Sacrement, c’est reconnaître la présence réelle du Corps et du Sang du Christ dans le signe – sacrement veut dire signe – du pain et du vin, consacrés au moment de la messe. L’adoration est l’expression de notre reconnaissance et de notre émerveillement pour ce que le Christ a fait pour nous : avant de verser son sang pour nous sauver, lors de son dernier repas, il nous a donné sa chair en nourriture (Jean, 6). Désormais, il est présent au milieu de son peuple, l’Église, tous les jours et jusqu’à la fin des temps.
Comment faire une heure sainte (pour les laïcs)?
Par Mgr Fulton J. Sheen
Que rien ne t’empêche de toujours prier ; et ne crains pas d’être juste jusqu’à la mort, car les récompenses de Dieu continuent pour toujours. Avant la prière, prépare ton âme; et ne sois pas comme un homme qui tente Dieu (Sir. 18, 22-23, Douay-Rheims).
La prière est l’élévation de notre âme vers Dieu pour qu’elle corresponde parfaitement à sa sainte volonté. Notre divin Seigneur, décrivant sa mission, a dit : Car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé, […] afin que je ne perde rien de ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour (voir Jean 6, 38-39). Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, d’accomplir son œuvre (voir Jean 4, 34). Pour correspondre à la volonté divine, il faut d’abord la connaître, et deuxièmement avoir la grâce et la force de correspondre avec elle, une fois qu’elle est connue. Mais pour atteindre ces deux dons de lumière pour nos esprits et de puissance pour nos volontés, nous devons vivre en amitié intime avec Dieu.
Cela se fait par la prière. Une vie de prière est donc vécue conformément à la sainte volonté de Dieu, comme une vie sans prière est une vie de volonté personnelle et d’égoïsme. Il y a un élément de prière commun aux Juifs, aux protestants et aux catholiques : la croyance en Dieu. Plus de la moitié des prières, par exemple, qu’un prêtre dit dans son office divin, sont tirées de l’Ancien Testament. Pour les trois, Juifs, protestants et catholiques, une heure sainte est donc comprise comme une heure par jour passée à méditer sur Dieu et notre salut éternel. Cette heure sainte peut être faite n’importe où.
Pour les catholiques, cependant, l’Heure Sainte a une signification toute particulière. Elle signifie une heure continue et ininterrompue passée en présence de Notre Divin Seigneur dans l’Eucharistie. […] Dans le cas des prêtres et des religieux, il est suggéré qu’ils fassent cette Heure Sainte en plus de leur récitation habituelle de l’Office Divin et de la Sainte Messe. Cette Heure Sainte sera passée dans la prière et la méditation. Une distinction est faite ici entre les deux, en mettant l’accent sur la seconde. Par prière, nous entendons ici la récitation de formules de prière, généralement composées par une personne différente de celle qui prie. Ne pouvais-tu pas passer une heure avec moi ?
Les psaumes représentent l’une des plus hautes formes de prière vocale et sont communs aux juifs, aux protestants et aux catholiques. D’autres prières vocales incluent le Notre Père, l’Ave Maria, le Credo, le Confiteor, les Actes de foi, d’espérance et de charité, et des milliers d’autres prières trouvées dans les livres religieux. Il y a trois types d’attention dans la prière vocale : 1) aux mots, de peur que nous ne les prononcions mal ; 2) à leur signification; et 3) à Dieu et à l’intention pour laquelle nous prions. La dernière sorte d’attention est essentielle à la prière vocale. Mais le but principal de ces méditations de l’Heure Sainte est la culture de la prière mentale, ou méditation. Très peu d’âmes méditent; ou bien elles sont effrayées par le mot, ou bien elles n’ont jamais appris son existence. Dans l’ordre humain, une personne amoureuse a toujours conscience de l’être aimé, vit en présence de l’autre, se résout à faire la volonté de l’autre, et est suprêmement jalouse d’être surpassée dans le moindre aspect du don de soi. . Appliquez cela à une âme amoureuse de Dieu, et vous avez les rudiments de la méditation. La méditation est donc une sorte de communion d’esprit à esprit, avec Dieu comme objet. Sans chercher à fixer les aspects formels de la méditation, mais pour la rendre la plus intelligible possible aux débutants, la technique de méditation est la suivante :
- Nous parlons à Dieu. Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu. Pour ceux qui font l’Heure Sainte devant le Saint-Sacrement, il doit y avoir une conscience de notre présence devant le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité de Notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ. Naturellement, il existe divers degrés d’intimité avec les personnes. Dans un théâtre, des centaines de personnes sont présentes mais ont peu ou pas d’intimité entre elles. L’intimité s’approfondit dans la mesure où nous établissons une conversation avec une ou plusieurs d’entre elles, et dans la mesure où cette conversation naît d’un intérêt commun. Il en est ainsi avec Dieu. La prière n’est donc pas une simple demande de choses, mais un objectif de transformation visant à être configurés à l’image de son Fils (Rom 8, 29). Nous prions non pour disposer Dieu à nous donner quelque chose, mais pour nous disposer à recevoir quelque chose de Lui : la plénitude de la vie divine.
- Dieu nous parle. L’activité n’est pas seulement du côté humain mais aussi du côté divin. Une conversation est un échange, pas un monologue. De même que l’âme veut s’approcher de Dieu, Dieu veut s’approcher de l’âme. On aurait tort de monopoliser une conversation avec des amis ; il est pire de le faire dans nos relations avec Dieu. Nous ne devons pas être seuls à parler; nous devons aussi être de bons écoutants. Parle, Seigneur, ton serviteur écoute. (1 Samuel 3, 9) C’est alors que l’âme ressent la vérité des mots : Approchez-vous de Dieu, et lui s’approchera de vous (Jacques 4:8). Tout au long de la méditation, elle nourrira des affections pieuses d’adoration, de demande, de sacrifice et de réparation à Dieu, mais surtout vers la fin de la méditation. Ces affections ou ces entretiens doivent être offerts de préférence avec nos propres mots, car chaque âme doit aimer Dieu à sa manière, et Dieu aime chaque âme d’une manière particulière. Au début, l’âme attirée à Jésus par un élan de grâce vient à Lui, remplie de pensées et d’aspirations naturelles, et très ignorante du surnaturel. Elle ne comprend ni Dieu ni elle-même. Elle a peu de relations intimes avec la Divinité hors d’elle-même et en elle-même, mais elle commence à converser avec Jésus. Si elle persiste à fréquenter sa compagnie, le Seigneur prend peu à peu une part de plus en plus importante dans la conversation et commence à éclairer l’âme. Dans sa contemplation des mystères de la foi, Il l’aide à pénétrer les mots, les faits et les symboles, dont elle n’a encore qu’une connaissance superficielle, et à saisir le sens profond des vérités surnaturelles contenues dans ces faits, ces mots ou ces symboles. Les Écritures s’ouvrent progressivement à l’âme. Les textes bien connus commencent à acquérir un sens nouveau et plus profond. Les expressions familières apportent une connaissance que l’âme s’étonne de n’avoir jamais découverte en elles. Toute cette nouvelle lumière est dirigée vers une compréhension plus pleine et plus parfaite des mystères de notre foi, qui sont les mystères de la vie de Jésus.
Pour moi, l’adoration est un moment d’intimité avec Jésus où on ressent un sentiment de bien-être, de paix. Merci, d’être là au milieu de nous.
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