paroisse Sainte-Famille de Valcourt

Tu m’as appelée par mon nom et je t’ai répondu « OUI »

Née de parents chrétiens, comme l’étaient la plupart des familles du Québec à l’époque, je fus baptisée le lendemain de ma naissance. J’ai eu la chance d’avoir des parents aimants, bienveillants qui avaient à cœur de favoriser l’épanouissement de tous nos talents.

D’aussi loin que je me souvienne, la musique à l’église a fait partie de mon cheminement de foi. Je me revois, vers l’âge de 4 ou 5 ans, assise au jubé dans les bancs de côté. Mon père m’y amenait, car il chantait la messe dominicale en grégorien dans le chœur des hommes.

Plus tard, après l’école, j’aimais aller à la messe en semaine. Ma mère me le suggérait et j’avais l’impression de me retrouver dans un «lieu sûr» après les journées parfois stressantes. J’aimais cette atmosphère de calme qui me faisait goûter la paix intérieure.

Puis vint le concile Vatican II qui demandait d’adapter la tradition de l’Église à la réalité contemporaine et les responsables de la liturgie furent invités à renouveler leur répertoire de musique et de chants religieux. Simultanément, je faisais l’apprentissage des bases de la musique, par le piano et le chant. Aujourd’hui, la foi, la musique et le chant continuent d’être pour moi un aspect de mon engagement en Église.

À l’adolescence, toujours au temps des grandes mouvances qui ont suivi Vatican II, un événement familial me force à donner un sens à ma vie de foi comme catholique. Une famille de cousins et de cousines, de laquelle nous étions proches, se tourne vers une autre confession religieuse. Il était difficile pour moi de comprendre leur motivation et leur ardeur. Je me suis alors dit que je pouvais mettre autant d’ouverture, d’énergie qu’ils en mettaient pour apprendre et comprendre ma propre spiritualité chrétienne et religieuse. Ce que j’ai fait tout au long de ma vie…

Viennent les deux années au Pensionnat chez les Ursulines. Ce fut pour moi une très belle expérience. Nous étions sur place toute la semaine pour apprendre, étudier, nous perfectionner dans la musique et vivre notre foi avec intelligence. Pendant ce temps, je m’épanouis intellectuellement, musicalement et spirituellement. C’est à ce moment que je décide de suivre Jésus de Nazareth, le Christ, en étant disciple dans le monde laïc. À son exemple, je mets tous les dons que j’ai reçus à son service. Pour le faire connaître, je m’engage à porter aux autres les valeurs qu’il nous a transmises.

Au début de la vingtaine, je me retrouve à diriger la chorale de l’église de Racine, après être allée les dimanches avec mes sœurs, soutenir la chorale de Maricourt. Je me marie et je deviens mère de quatre enfants et femme collaboratrice en agriculture. Je continue mes engagements en paroisse tout au long de ma vie active. Pastorale, catéchèse, musique, implication à la vie communautaire à l’école, ainsi qu’à l’Afeas, font partie de mon cheminement. Ces engagements m’ont inspiré le goût de m’inscrire à une formation en accompagnement spirituel offerte à Sherbrooke par le Centre le Pèlerin de Montréal. Celle-ci a duré cinq ans.

Je reste éveillée à la formation continue pour alimenter ma foi, que ce soit par la lecture, les rencontres en présentiel ou en virtuel. Je travaille fort pour que notre communauté chrétienne de Racine soit bien vivante, accueillante, bienveillante et inspirante pour ceux qui la fréquentent.

La foi reçue à mon baptême, que j’essaie de nourrir régulièrement par la prière, la lecture de la Parole et la participation à des groupes de cheminement chrétien, m’incitent à l’engagement et à l’implication dans divers milieux, soit par le secrétariat, la musique et le chant. Je rends grâce à Dieu pour tous les talents qu’il m’a donnés. Je les offre en servant les autres, en étant convaincue que c’est ma façon, de transmettre ma foi aujourd’hui dans mon milieu et de contribuer à la venue d’un monde meilleur.

Thérèse, xx