Guy Rodrigue, paroisse Sainte-Famille de Valcourt

Guy adore le plein air, comme on le voit ici lors d’une sortie en kayak au lac Brais.

Mon histoire

Je suis né au début de la révolution tranquille en 1960 dans une famille de sept membres.  Mon père, Roger, est décédé lorsque j’avais 11 ans.  Cela a sûrement éprouvé ma foi. Ma mère, Cécile Cloutier, a été une bonne mère et accompagnatrice pour moi et toute ma fratrie.  Elle a partagé sa foi tant et si bien que c’est devenu une évidence pour moi: il y a une Vie après la vie.  L’assurance de se revoir renforcés par les Enseignements de Jésus sont devenus essentiels ou essence-ciels chez moi.  La vie n’a pas de sens s’il n’y a pas d’espérance.

Mais, d’où vient l’Espérance, mon espérance?  Je pense qu’elle vient de l’enseignement de la foi et de la solidarité.  J’ai grandi à Valcourt dans un réseau de soutien dans la communauté.  Après mes études primaires et secondaires, j’ai été étudier en travail social au CÉGEP de Sherbrooke.  J’ai travaillé durant plusieurs années à accompagner des groupes et des personnes.

J’ai travaillé dans des organismes communautaires de la région de Granby,  Des intérêts personnels et un besoin de me détacher de mes sécurités m’ont donné le goût de voyager.  J’ai donc marché dans les pas de Saint Paul en Grèce sur l’île de Crète et aussi rencontré des gens d’une autre foi.  Cela m’a fait explorer ma propre foi.  J’ai découvert que ma foi catholique est bien ancrée, bien solide.

Mon travail à Granby m’a permis de rencontrer ma conjointe, Sylvie.  Nous nous sommes établis à Racine pour fonder notre famille.  Notre fille, Marie-Anne, est née en 1994.  En 1989, je suis revenu travailler à la quincaillerie familiale (Ferronnerie Rodrigue inc.) jusqu’en 2005.  Le commerce a cessé d’exister après 40 ans de fondation.

J’ai aussi travaillé pour un organisme d’accueil et d’hébergement pour personnes autistes ou ayant des déficiences physiques ou intellectuelles comme assistant en réadaptation.  Cela a été très formateur et marquant pour moi.  J’ai goûté à la joie de servir et à le reconnaissance de l’autre comme étant mon frère, ma sœur.  À travers eux, c’est aussi le Seigneur que je servais.

Dans la quarantaine et jusqu’en 2015, j’ai travaillé dans des usines: IBM Bromont, BRP à Valcourt et une usine de produits chimiques à Magog.  Cette dernière expérience en usine m’a donné l’impression de travailler dans un camp de concentration.  Cette impression venait peut-être de ma foi?  Durant les longues heures la nuit, la prière m’a été d’une grande aide, d’un grand secours.

À travers toutes ces années et ces changements d’orientation professionnelle, j’ai toujours aimé revenir à l’église de Valcourt, mon église de Valcourt, pour me joindre à la chorale dirigée par Sylviane Paquette où j’ai rejoint ma mère qui y chantait durant 15 ans.  Lorsque l’offre d’emploi à l’église Saint-Joseph m’a été faite, sous la forme : « Aïe Guy, on te verrait travailler comme sacristain. », j’y ai songé beaucoup.  J’ai eu un appel de Clément Beauchemin un jour de semaine de février 2016.  Je me suis donné 6 mois pour l’essayer et je suis ici depuis 6 ans!  AMEN!  J’y retrouve la somme de mes valeurs.  Aussi, j’aime croire que toutes mes expériences passées devaient se trouver sur mon chemin de vie comme pour me préparer à me réaliser, pour mes frères et sœurs en Dieu, dans le service de la belle et grande paroisse Sainte-Famille.

Avant d’arriver à l’emploi de mon église, j’aimais dire que « tout est expérience »!  Maintenant, et avec la sagesse de ma collègue Ghislaine Champagne qui me faisait aller un peu plus au cœur de l’expérience humaine en Église comme en société, je crois, et je dis, que « tout est grâce »!

 

Guy Rodrigue, sacristain et préposé du secteur de Valcourt