À cette question: quand as-tu commencé ton parcours de foi?
Après réflexion, je ne saurais vous dire quand! Peut-être dans mon enfance à la ferme de mes grands-parents paternels où la prière me fut enseignée par ma grand-mère et où le jour du Seigneur était strictement respecté de tous en commençant par la messe dominicale. Voir tant de personnes réunies pour prier m’a marqué, tant par les gestes que par les enseignements du curé.
Peut-être aussi dans mon adolescence quand la pauvreté oblige mes parents à me placer en pension dans un collège privé, le juvénat St-Michel à Compton, afin de parfaire mon instruction, mais aussi de connaître ma voie vocationnelle dans la formation des Frères des écoles chrétiennes.
Peut-être un retour dans ce qui devait devenir ma vie d’adulte. Emplois, vie familiale, les hauts et les bas de la vie. Je me suis toujours senti guidé par Dieu car c’est Lui, et cela je le crois vraiment, qui me présenta mon Âme sœur, ma merveilleuse épouse Denise. Nous avons eu deux garçons.
Peut-être que j’ai douté de ma foi en Dieu, alors que mon fils aîné âgé de vingt-huit ans s’enlève la vie suite à un échec amoureux. Mais que faire sans la foi? Quand dans l’angoisse et le chagrin, que de crier vers soi ne fait aucun effet de soulagement, il vient alors au cœur un « Mayday » d’urgence vers le ciel…
Peut-être que ma foi a survécu quand, dans sa bienveillance, Dieu par la voix d’une tante, nous invite à une rencontre personnelle avec Lui, au centre de prières L’Alliance, à Trois-Rivières. Voir Dieu, c’est pleurer, voir Dieu, c’est enlever tous sentiments négatifs, c’est se sentir accueilli comme un enfant à naître, voir Dieu, c’est trouver le père prêt à tout pour te combler. Comment peut-il faire cela? En te donnant son Esprit-Saint!
Peut-être aussi quand j’ai accepté, moi, d’être Son enfant, si petit, si démuni, si peu connaissant de Sa Parole. Être là simplement pour être Ses oreilles, Ses mains, Ses yeux, être la présence à un frère blessé quand Il m’invita à accompagner des sessionnistes en ministère de guérison.
Ma foi ne tient pas dans ma façon de vivre, mais dans le regard de Dieu sur les évènements que nous vivons en sachant que le chemin de Dieu n’est pas celui des hommes, mais que Dieu se sert du chemin que tu prends pour te conduire à Lui.
Dans la joie, loue le Seigneur; dans l’épreuve, dialogue avec Lui; dans tes temps libres, va à Sa rencontre dans l’Adoration et l’Eucharistie. N’oublie jamais que tu es aimé de Dieu…
Claude Bélisle