On m’a dit…comme ça, devant 1 493 000 téléspectateurs, que la résurrection du Christ était « une fake news »…heu…avec assurance dogmatique pour le moins déconcertante. Jamais on ne se serait permis de mépriser à ce point les fondements de la croyance d’un musulman, d’un hindouiste et d’autres. Contre la foi judéo-chrétienne, tout est permis. Le robinet des insultes et des sarcasmes est grand ouvert. Rions donc!
Et pourtant…si on oublie que l’être humain est fait de profondeur, de densité, et de mystère habité…tout est permis. J’ai mal à mon âme.
Si on oublie que le corps est un temple au service de l’amour, on peut le « pornographier », l’exhiber, le déjanter…tout est permis.
Si on oublie qu’un enfant porte, en toute pudeur, la flamme sacrée de l’innocence…on peut le désacraliser sans vergogne. « Fragile, manipuler avec soin ». C’est vrai pour tout le monde…
Si on ne sait pas qu’un geste humain prend son sens et s’épanouit quand il résonne aux dimensions du corps, du cœur et de l’âme…on se désarticule, on s’éclate.
C’est ça…on s’éclate, on « s’excentrise ». Tout est permis quand on perd le Centre. Quand on perd la gravité, la dignité de notre humanité. Jusqu’où allons-nous nous laisser tomber dans notre humanitude?
Nous y voilà. J’entends dire « le monde est fou ». Plus j’y pense, plus c’est exactement ça, on a perdu le Centre, appelez-le comme vous voudrez, pour moi c’est Jésus le Christ (allez-vous rire de moi encore une fois alors que le mot en C est tabou?). Allez-vous me ramener au temps de l’inquisition, des croisades, de l’obligation de faire des bébés, des scandales pédophiles, des colonisations et quoi d’autre encore? Ou allez-vous me laisser exister dans la profondeur religieuse qui m’habite aujourd’hui plus que jamais?
Je vis une foi déstructurée… une fois désillusionnée. C’est souffrant, mais ce n’est pas triste la désillusion, ça nous amène à l’essentiel. Tout ce que j’ai, c’est mon sens de Dieu, c’est le senti de sa Présence. La seule chose qui n’a pas passé au feu au fil des ans, le seul Feu qu’il me reste c’est de savoir que j’ai rencontré Jésus ressuscité (le mot en J) un jour, et cette certitude aucun sarcasme ni aucun influenceur ne peut me l’enlever. C’est ça, la Lampe allumée que je porte, à travers le monde que je traverse tel qu’il est…et je cherche sa Présence…c’est tout.
Un monde qui ne voit pas ma petite flamme…qui ne soupçonne même pas que je la porte. Elle est si petite, mais c’est la seule certitude que je peux offrir. Ce que je vis, c’est que les mots pour la nommer sont « passés date ». Le Jésus de la culture judéo-chrétienne est disqualifié à cause de ce que j’ai nommé précédemment et Dieu est l’étendard des guerriers…Que dire, alors que l’Énergie, l’Univers, la Sagesse universelle, la Nature et quoi d’autre ne font pas le poids avec le Christ amoureux crucifié.
Alors, je porte ma lampe allumée en silence, en souffrance.
Et je demande à Dieu de ne pas me laisser entrer en tentation…en tentation de l’indifférence à cause de l’impuissance. On se protège le cœur voyez-vous…
Et je mise sur sa fidélité, et je sais qu’Il se souvient que je me suis donnée à Lui dans des temps de surabondance de grâce…et que je me redonne à Lui dans mon temps de désillusion, avec le même cœur et le même attachement.
« Sans Toi, à qui irions-nous? »
Une paroissienne